Huánuco

Nous avons profité d’un long weekend pour partir à Huánuco. Fondée en 1539, à 1900m d’altitude, elle compte 120 000 habitants et se situe sur la route entre Lima et Tingo Maria. À 3h de route (normalement) de la ville de la belle endormie. Cependant nous avons mis 7h pour rejoindre la capitale régionale. Entre passage alterné au niveau de pont en construction de Tingo et l’effondrement de terre sur un bus (pas de blessés), le tout sous un cagnard de plomb, le voyage a semblé  durer une éternité… Cependant, le paysage est au rendez-vous, 1h à 1h30 de route et nous quittons la Selva haute pour rejoindre le début de la Sierra. Passage à 3000m d’altitude pour redescendre ensuite vers notre destination.

Milieu d’après-midi nous arrivons enfin  à destination, le soleil est là, parait-il « qu’ici il fait toujours beau, ce qui en fait la ville la plus agréable du Pérou… non du monde ! » nous dit une passante.

Cette capitale régionale, nous a bluffé, nous ne nous attendions pas à ce dynamisme dans un cadre magnifique au milieu de montagnes arides. La ville s’étend jusque sur les flancs des montagnes où s’agglutinent des bidonvilles. Un petit marché de noël sur la place centrale, décorations lumineuses en bonus, on se croirait presque au marché de Strasbourg… Non je blague.  Petit café-resto  sympas, où nous avons pu gouter à notre premier «  vrai » café du Pérou, enfin un café non noyé dans 1l d’eau ! Dimanche était le 2^ème tour des élections régionales, remportéeà 60%par un certain Rubén Alva du Mouvement d’intégration décentralisé, je ne sais pas trop ce que cela veut dire. En espérant qu’il apporte du positif pour la région.  Nous avons eu droit à un défilé en fanfare et en klaxon.

Ce n´est pas la croix gammée mais Svastika,
 signe de bonne augure utilisé par differentes cultures dont les Mayas.

La seule chose à visiter dans les alentours sont des vestiges  du peuple Kotosh et en particulier son temple des mains croisées  qui renferme un moulage de main croisées (eh oui !) daté d’environs 2000 av J-C.  Ceci dit, les ruines sont en piteuses états et il n y a pas énormément d’informations bref sans très grandintérêt au final.

Totem Kotosh. Est inscrit : ´´Qui s´y frotte s´y pique.´´

Cependant, nous avions entendu parler de peintures rupestres dans les environs. Après discussion avec le gars du parc, il nous indique un gros rocher au loin, 3h de marche et assez pentu selon lui…

2h de marche et de grimpette plus tard, nous voici au rocher surplombant la vallée et Huánuco sur notre gauche, le paysage est saisissant, les peintures un peu moins, il n’y a rien, seulement quelques graffitis de marcheurs dont yurilo signé de 1993, tu parles de peintures anciennes… ! Mais aucun regret, ici nous sommes les rois du monde.

Retour en ville, fatigué mais nous déambulons dans la ville pour profiter de Huánuco by night, difficile de trouver un bar ouvert, durant les élections ils sont fermés pour éviter tout dérapage. Nous rentrons donc broucouille à l’hôtel canette de bière à la main. Le dimanche nous avons visité le vieux marché et nous avons pris la route du retour.

Du côté de la aldéa pas grand-chose de nouveau, nous avons récolté nos premiers épis de maïs, dégustés le lendemain matin. Les tomates et les salades ne donnent pas grands choses certainement du a l’énorme quantité d’eau qui tombe chaque nuit. Nous voulions récupérer  de l’aguaré, mais les fruits tant convoités par les enfants se situent à une 10ène de mètres du sol… Pas facile, nous retenterons notre chance samedi prochain.

Le mois de décembre est arrivé également avec la frénésie de noël, un calendrier de l’avant a été mis en place et chaque jour, l’enfant qui fait la prière ouvre la ventanita à la suite de quoiMirella lui donne un petit cadeau pour décorer l’arbre de noël de sa casa.

Cette petite virée à Huánuco était un avant-goût de notre futur périple dans la cordelière des Andes. Avec un peu d’impatience nous entamons nos 2 dernières semaines à la Aldéa.

Besos !